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katakana
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Katakana
June 25, 2018

Dans le chapitre précédent de notre introduction au japonais nous avons étudié l’écriture et la lecture des hiragana. C’est l’une des trois écritures – quatre si l’on compte l’alphabet latin, utilisées en japonais. Attaquons-nous maintenant à l’apprentissage des katakana. Bien que la progression des hiragana aux katakana soit la plus naturelle, vous pouvez parfaitement apprendre les deux écritures en même temps.

Ce que vous devez savoir avant de commencer.

Tout comme l’écriture hiragana, l’écriture katakana est un syllabaire. Chaque “lettre” représente une syllabe, appelée kana – d’où le nom katakana. Ainsi, le mot katakana emploie la lettre “a” à quatre reprises lorsque écrit avec l’alphabet latin. Cependant, le écrit en japonais カタカナ, le mot ne semble avoir qu’une seule répétition avec la syllabe “ka” apparaissant deux fois… Exactement comme pour les hiragana !

Ce syllabaire comporte aussi 46 caractères pour écrire les exactes mêmes syllabes que les hiragana. Vous pensez très certainement “pourquoi avoir deux syllabaires pour écrire exactement la même chose ?”. Nous l’avons pensé aussi ! Pour faire court, bien que chaque syllabaire ait une histoire passionnante, la seule différence aujourd’hui résulte du type de mot pour lesquels ils sont employés à écrire.

Le syllabaire hiragana est principalement employé pour écrire les mots d’origine japonaise, les particules grammaticales ainsi que les déclinaisons des verbes et adjectifs.

Les katakana permettent de retranscrire les mots d’origine étrangère. Par exemple le mot “radio” devient ラジオ (rajio), tandis que la télévision devient テレビ (terebi). Votre prénom et votre nom s’écrivent aussi avec ce syllabaire. En effet, les lieux et noms étrangers – à l’exception du chinois, sont toujours écrits en katakana. Enfin, ce syllabaire permet d’écrire les onomatopées. Le japonais a probablement une onomatopée pour toutes les situations possibles et imaginables !

L’absence de certains phonèmes en japonais entraîne une relative modification de la prononciation des mots étrangers de telle manière que les natifs ne comprennent pas les mots en résultant. Si vous n’aurez aucun souci à comprendre le mot intanettu (internet), mashin (machine) ou furansu (France), certains mots tels que cerohan (cellophane) or amachua (amateur) peuvent ne pas être très compréhensibles au premier coup d’oeil. CVous pourriez ne pas être compris si vous tentiez d’employer un mot d’origine français en appliquant la prononciation à la française !

Écriture katakana

Encore fois, votre méthode d’apprentissage doit dépendre de vos préférences et de vos capacités de mémorisation. Certains livres ou sites internet mettent en avant des techniques mnémoniques pour vous aider à les mémoriser. Nous vous suggérons de prendre 30 minutes dans votre journée durant 1 à 2 semaines pour les écrire de nombreuses fois tout en les lisant à voix haute.

Pour certains, les katakana sont les plus faciles à mémoriser. Cependant, leur simplicité peut-être trompeuse. Certains caractères se confondent facilement. Faites bien attention à votre écriture lors de votre apprentissage. Comme pour les hiragana, les katakana ont un sens d’écriture précis. En cas d’erreur, ils peuvent être confondus avec d’autres caractères.

Les 46 caractères Katakana

Commençons par les voyelles.

Katakana - Voyelles

a
i
u
e
o

La prononciation des voyelles ne différant pas de celle des hiragana, vous pouvez donc vous référez au chapitre précédent en cas de doute. Premier constat, les katakana sont moins arrondis et plus anguleux que les hiragana. C’est exactement le sens du mot “kata”, “fragmenté”. Faites des lignes droites lorsque vous écrivez les katakana. Enfin, faites attention à エ qui ressemble à la lettre capitale I et qui se prononce “e”.


Katakana : Groupe K

ka
ki
ku
ke
ko

Katakana : Groupe G

ga
gi
gu
ge
go

Les katakana du groupe K sont similaires avec leurs pendants hiragana. En particulier, le caractèreカ ressemble au caractère hiragana か, sans le dernier trait et moins arrondis. キ est aussi une simplification de き. Ces similarités peuvent tourner à votre avantage et vous aider à les mémoriser par pair. Cependant, attention à ne pas vous emmêler les pinceaux avec les katakana, notamment ウ (u) et ク qui écrit à la main, peuvent être aisément confondus.

Katakana : Groupe S

sa
shi
su
se
so

Katakana : Groupe Z

za
ji
zu
ze
zo

Avez-vous remarqué que シ n’est pas loin de ressembler à un visage souriant ? Notez aussi que le caractère katakana セ est très proche de l’hiragana せ.

Comme vous pouvez le constater, la prononciation et les exceptions des katakana suivent en tout point celles des hiragana. Il ne vous reste donc qu’à mémoriser l’écriture.

Katakana : Groupe T

ta
chi
tsu
te
to

Katakana : Groupe D

da
ji
zu
de
do

Les katakana ne sont pas toujours faciles à distinguer, surtout avec une écriture manuscrite. Par exemple ツ (tsu) et シ (shi) rappellent à quel point le sens de l’écriture est crucial en japonais. Dans ce cas précis, c’est aussi le seul moyen de distinguer ces deux caractères. Le dernier trait de シ se trace du haut vers le bas tandis que le dernier trait de ツ se trace du bas vers le haut. Faites aussi attention à ne pas mélanger タ (ta) avec ウ (u) ou ク (ku). Tout comme pour sa version hiragana, ツ (tsu) existe en version réduite : ッ.

Katakana - Groupe N

na
ni
nu
ne
no

Tout comme pour le syllabaire hiragana, ce groupe est l’un des plus simples et la prononciation des caractères ne varie pas. Faites attention à ne pas confondre ナ avec チ. Méfiez-vous aussi de ヌ qui rejoint notre liste de katakana très similaires タ(ta), ウ (u) et ク(ku). ノest le caractère le plus facile à écrire, tandis que ニ et ネ rappellent certains kanji, auquel est consacré notre prochain chapitre. ニ (ni) ressemble terriblement au kanji pour le chiffre 2 二. Bien qu’un peu difficile à mémoriser , ネ est très pratique car il se retrouve dans beaucoup de kanji comme 社 (entreprise), 礼 (saluer), 祈 (prier), 祝 (célébrer) et 神 (dieu).

Katakana - Groupe H

ha
hi
fu
he
ho

Katakana : Groupe B

ba
bi
bu
be
bo

Katakana : Groupe P

pa
pi
pu
pe
po

Le caractère katakana ハ (ha) ressemble en tout point au kanji 八 (chiffre 8, prononcé “ha-chi”) et est une nouvelle preuve que ce syllabaire fut construit à partir des kanji. De même ヒ (hi) est fondé sur 比 (comparer) dont une des lectures est aussi “hi”.

L’un des katakana les plus faciles à retenir est bien ヘ qui ressemble en tout point à son pendant hiragana へ. Apprenez à bien différencier les caractères ホ et オ, フ et ヌ, タ, ウ et ク.

Katakana : Groupe M

ma
mi
mu
me
mo

Le caractère マ (ma) peut facilement être mélangé avec ア si votre dernier trait est trop long. ミ ressemble au kanji 三 (chiffre 3). メ est pratiquement un ノavec un trait en plus. La paire モ /も est très proche. Faites attention à bien tracer le trait vertical de モ à partir du trait horizontal pour le katakana.

Katakana : Groupe Y

ya
yu
yo

Ces caractères ressemblent de très près à leur version hiragana. Encore une fois, faites attention à ne pas confondre ユ (yu) avec コ (ko) et ヨ (yo).

Le groupe Y est très utile car, combiné avec d’autres caractères, il permet de créer d’autres prononciations comme “ja” dans ジャーゴン (“jaagon” – jargon), “sho” dans アクション (“akushon” – action), “myu” dans ミュージック (“myuujikku”, musique).

Katakana : Groupe R

ra
ri
ru
re
ro

Ne confondez pas ラ (ra) et フ (fu). Lorsque vous écrivez le katakana ル tracez les traits bien proche l’un de l’autre pour éviter la confusion avec un “no” suivi de “re” : ノレ.

La langue japonaise n’a pas la consonne “L”. Beaucoup de mots étrangers sont donc retranscrits avec les caractères du groupe R. C’est par exemple le cas de ロンドン (“rondon”, London).

Katakana : Autres

wa
n
wo

Tout comme pour ツ et シ, ソ(so) et ン (n) sont vite confondus. Le meilleur moyen de les distinguer est encore une fois de faire bien attention à l’ordre des traits. Le trait principal de ン (n) se trace du bas vers le haut et vice-versa pour le trait principal de ソ.

Il est bon de le connaîtreヲ. Cependant ce caractère n’est guère utilisée en dehors des salles de classe !

Les symboles

Avec le syllabaire hiragana, lorsque l’on doit écrire une voyelle longue, il suffit de répéter la voyelle appropriée. C’est ainsi qu’on forme le mot おかあさん (“okaasan”, mère) et おとおさん (“otoosan”, père). Cependant, avec le syllabaire katakana, la voyelle longue est indiquée avec un trait ressemblant à un tiret, appelé chooonpu. Il s’ajoute après la voyelle longue pour étendre la prononciation comme dans le mot コミュニケーション (“komyunikeeshon”, communication) ou プレーヤー (“pureeyaa”,  joueur, en anglais player).

Un autre symbole que vous pouvez croisez est le nakaguro ou le point médian : ・. En effet, le japonais s’écrit sans espacement. La lecture des mots étrangers est donc difficile, les japonais ayant du mal à distinguer le début et la fin des mots dont ils ne sont pas familiers. Le point médian permet de faire une séparation dans une longue suite de mot en katakana comme ニュー・ヨーク (“nyuu yooku”, New York).

Par ailleurs, puisque le syllabaire katakana transcrits des sons et des mots de langues étrangères, les caractères s’emploient différemment des hiragana. Ainsi, avec les hiragana seulement le つ et le groupe Y (や・ゆ・よ) ont leur version réduite (っ・ゃ・ゅ・ょ). Mais avec les katakana, tout voyelle peut être réduite pour créer une combinaison se rapprochant au mieux de la prononciation étrangère. Par exemple c’est le cas avec le mot コミュニティ (“komyuniti”, de l’anglais community, communauté). Le son “ti” n’existant pas en japonais, on s’en rapproche en combinant “te” avec “i”. Ces combinaisons ne sont pas possibles avec les hiragana.

Enfin, un dernier symbole que vous pourriez lire est ヴ, c’est à dire un u accompagné d’un tenten. Cela transcrit le son v comme dans le mot ヴィクトリー (“vikutorii” – “victoire”). Son existence  ne signifie pas que les japonais sont capables de le prononcer !

Conclusion

L’introduction de plus en plus fréquente de mots et de concepts étrangers dans le japonais moderne rend l’apprentissage des katakana indispensable. C’est à la fois une bénédiction avec du vocabulaire facile à comprendre et mémoriser. Mais aussi une malédiction, la prononciation étant vraiment très éloignée du mot d’origine. La pratique régulière des katakana vous permet de les mémoriser rapidement.

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